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Formation de 500 jeunes filles...

au Bénin

Partage d'expériences

Partage d'expériences

Josué ADISSO, directeur de l’ingénierie et des opérations de formation au Fond de Développement de la Formation Professionnelle Continue et de l’Apprentissage (FODEFCA) du Bénin

"Ces dernières années, nous avons gérer deux actions que nous voudrions partager avec nos collègues d’ici et d’ailleurs."

Il s’agit d’une formation de courte durée dans les métiers traditionnellement masculins ; cela renvoie par exemple à la fabrication des agglos, la fabrication de silice de cuisine où on utilise le feu, la réparation des téléphones portables qui passe par la manipulation de l’électricité, l’installation et l’entretien des panneaux solaires….

Il faut monter sur des échelles ; là c’est un travail d’homme mais ce sont des femmes que nous avons formé à cela.

Ces métiers sont des gestes professionnels masculins. Mais, nous avons pu former, cinq cent jeunes filles grâce au projet, financé par la banque mondiale.

Pour y arriver, on est d’abord passé par des communiqués d’avis à manifestation d’intérêt pour un profil donné.

Il a été ensuite ouvert pour ceux qui répondaient à ce profil ou qui voulaient faire cette formation de courte durée, les inscriptions ayant enregistré, dans l’intervalle de deux semaines, pour tout le territoire national, plus de 7000 jeunes filles.

Pourquoi seulement 500 jeunes filles ?

Josué Adisso

Josué ADISSO,
Directeur de l’ingénierie et des opérations de formation du FODEFCA au Bénin

Comme il ne s'agissait que d'une phase expérimentale et que les ressources étaient limitées, on a dû faire le tamis. Ce processus a permis de retenir celles qui semblaient très motivées, celles qui pourront faire le travail après la formation. C’est à priori celles-là que nous avons retenu. La formation de ces 500 jeunes filles a duré six (06) semaines pour certains métiers et pratiquement trois mois pour d’autres.
Pour construire le processus pédagogique, nous avons élaboré grâce à l’ingénierie pédagogique, le profil de sortie pour savoir sur quelle compétence la formation devrait porter. Nous avons principalement tenu compte des besoins sur le marché des biens et services par rapport aux métiers traditionnels de fabrication des agglos .

Quels sont les plus demandés sur le marché ?

Ce sont ces questions qui nous ont permis de définir le profil de sortie. Et c’est avec ce profil, nous avons mis les candidates à la disposition des centres de formation retenus.
Le même dispositif a été utilisé pour gérer une action de formation en partenariat avec HANDICAP Internationale.
Cette fois-ci, il n’a pas été question de métiers traditionnellement masculins, mais plutôt de métiers qui débouchent sur des prestations de service pour les personnes en situation de handicap.
Il s’agissait principalement de la couture, de la fabrication des chaussures, de la coiffure, de la maintenance informatique, de la sérigraphie, du graphisme, l’élevage de ruminants et de volailles etc. Sur la base des profils de sortie retenus, les centres de formation ont décliné les compétences en contenus de formation qui ont été réalisées.

Deux cohortes ont été bénéficiaires de cette formation

La première était de 104 personnes et la 2ème était de 84. C’est vrai qu’il y a eu des abandons pour raisons de santé mais c’est avec fierté que je témoigne aujourd’hui de ce que beaucoup ont pu s’installer. Il y en a que les partenaires ont réussi à placer en stage professionnel qui pourrait déboucher sur des emplois. La leçon tirée notamment est qu’on est entré dans une intervention inclusive qui tient compte d’un alignement des couches marginalisées de la société.

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