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Adéquation formation-Emploi ...

en Côte d'Ivoire

Partage d'expériences

Partage d'expériences

Simplice BROU,
Responsable de la Maison de l’apprenti du FDFP en Côte d’Ivoire

" La problématique de l’adéquation formation-emploi, est inhérente à tous les pays. Au niveau du Fdfp, nous l’avons abordée autrement. Etant donné que les demandes du marché du travail sont exprimées par les entreprises, nous avons convenu que ce sont les entreprises, au travers des branches professionnelles, des chambres consulaires, de la chambre de l’artisanat qui orientent le monde du travail.

Nous avons identifié les entreprises comme étant les acteurs essentiels dans la définition des curricula de formation de telle sorte que quand nous devons réaliser des projets de formation, l’expression des besoins de celles-ci nous permet donc de mieux adresser la formation à l’endroit des jeunes pour que ces jeunes qui sont formés soient insérés dans ces entreprises.

L’autre chose, c’est le développement des projets d’apprentissage. Nous avons développé ces projets d’apprentissage avec les entreprises de telle sorte qu’aujourd’hui quand une entreprise a un besoin de recrutement, elle nous fait savoir ses besoins spécifiques.
Le Fdfp en tant qu’organisme de financement va former ces jeunes pour les mettre à la disposition de l’entreprise.

Deux avantages

Simplice Brou

Simplice BROU,
Responsable de la Maison de l’apprenti du FDFP en Côte d’Ivoire

Deux problèmes essentiels sont résolus avec l'adoption de cette approche : le problème de manque de main d’œuvre qualifiée mais également le problème du chômage des jeunes en comblant ce vide de main d’œuvre par des jeunes qui sont formés.
Non seulement nous travaillons à mieux orienter le volet apprentissage au niveau des entreprises formellement constituées mais aussi à le développer en faveur du monde informel, c’est-à-dire non structuré.
C’est ainsi que nous apparaissons comme une solution de résorption du problème de l’adéquation formation-emploi. C’est une expérience que nous partageons et dans ce cadre, nous avons déjà reçu le Fonds de financement de la formation professionnelle du Niger qui est venu s’inspirer du dispositif d’apprentissage au niveau de la Côte d’ivoire. Sous peu, nous allons également recevoir le Fonds du Burkina qui veut bien s’imprégner du mode dual de formation afin de proposer des solutions au chômage des jeunes.

Les effets sur l'insertion des jeunes

En termes d’insertion, il faut être honnête, il y a toujours des résidus. En effet, les premières conditions que le Fdfp pose pour les formations à l’endroit des entreprises, c’est un taux d’insertion de 100%.
Mais il se trouve que des entreprises expriment leur besoin en main d’œuvre qualifiée qu’elles n’ont finalement pas la possibilité et la capacité de consommer à 100%. Donc, nous avons atténué un peu cette condition de telle sorte que même si nous sommes à un taux d’insertion de 60%, nous pensons que c’est assez satisfaisant car, nous avons également l’objectif d’améliorer l’employabilité de ces jeunes et leur permettre d’être toujours attractifs sur le marché du travail. Nous pensons que c’est assez satisfaisant à partir du moment où nous oscillons autour d’un taux d’insertion de 60 à 65 %.

 

Je voudrais faire constater ici que l’ensemble de nos pays sont des pays à forte consonance de jeunesse. Alors, il serait important d’occuper les jeunes par des formations professionnelles afin qu’ils ne soient plus des bras séculiers de tout ce qui est activité terroriste et de déstabilisation de leur pays.
C’est un appel à la formation des ressources humaines dans nos pays.

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